la balade de ZERØ à l'infini

TEXTE RÉDIGÉ PAR L’ÉQUIPAGE DE ZERØ : Juillet - Aout 2015 : Guillaume, Rémi, Milena, Chrystelle, Christophe, Antoine, Laurence , Philippe

Le nouvel équipage vient de poser le pied sur ZERØ, 3 minutes s'écoulent et Philippe annonce le départ: "On largue les amarres!".

Traumatisé par sa soirée au dancing de Nuuk, il préfère mettre les voiles très vite plutôt que de succomber aux avances des belles Groenlandaises que l'alcool rend peu farouches. Mettre les voiles est une grande phrase, il y a pétole, et c'est dans une purée de pois et au son du moteur que nous rejoindrons notre premier mouillage, véritable débarquement en terre mystique, que la brume plonge dans une atmosphère aussi magique qu'éblouissante.

Les nouveaux arrivants sur le navire commencent à entrevoir ce que la balade au fond des fjords a le pouvoir de leur offrir : un univers minéral ahurissant ou mille mètres de pic granitique plongent dans l'eau gelée de manière vertigineuse, et le silence...

Première pêche, première morue, 40 secondes montre en main pour en pêcher 5... On sait désormais ce que l'on mangera à chacun de nos repas : au court-bouillon, frit, au lait de coco, en brandade, en accras... il va falloir être imaginatif en cuisine. Mais les morues ne seront pas nos seuls compagnons de voyage : une petite bande de phoques, deux ou trois baleines, des moules... et puis VOILA! Ahhh! si quand même quelques habitants, mais très peu, peuplant les villages aux maisons multicolores de moins d'une centaine d'habitants. Remarque, cela suffit pour que Laurence tombe amoureuse de Yourgen... décidément un vrai lieu de rencontres, ce Groenland.

Le voyage dans le musée des icebergs a commencé, on slalome, le spi gonflé à la proue, au milieu de ces étranges formes majestueuses qui ne lassent pas notre admiration. Véritables nuages solides flottant dans les eaux, il y en a de toutes les formes, de toutes les tailles, et de toutes les couleurs ou presque...

Certains réaliseront un rêve d'enfance et, crampons aux pieds, fouleront la surface de ces glaçons qui, par la force des choses, se retrouveront vite dans nos verres d'apéro. D'autres profiteront des Icebergs échoués sur la plage pour y faire une bronzette naturiste.

C'est tout de même un décor paranormal que nous avons ici, et une petite marche à la sortie d'un glacier qui "vèle" nous portera au paroxysme du sublime : une mer aussi calme qu'un lac dans lequel, les milliers d'icebergs nous offrent leurs chants de craquements, dégoulinements et retournements...

Nos yeux en prennent plein la vue, la vie à bord est douce, le soleil brille, il ne nous manque vraiment qu'une seul chose... DU VENT.