la balade de ZERØ à l'infini

la balade de ZERØ    à l'infini

Rio Paraty

La  majorité des guides touristiques disent que l’on peut visiter Rio en 3 jours. Certes, le pain de sucre, le corcovado, le centro, copacabana  et qques autres sites se visitent en 72 heures. C’est comme Paris en 3 jours et dans ces conditions, impossibles de sentir la ville. 6 jours ne nous ont pas suffit. Alors, on reviendra. Pour le moment, cap sur Ilha Grande et Paraty, une grande baie avec des centaines d’îles couvertes par la mata atlantiqua, forêt primaire de la cote.

A Rio, on a même oublié de monter la haut. Ni au pain de sucre, ni même au Corcovado.

Et pourtant, on n’a pas arrêté !! Notre marina était de l’autre cote de la baie, à Charitas. Tout les matins : bus + ferry + bus pour se rendre sur les lieux intéressants. Au bas mot 1 heure de voyage. Le retour, le soir, le dernier ferry étant à 23h00, nous prenions un taxi collectif que l’on attendait parfois pendant 1 heure sur le trottoir….

Pour ceux qui connaissent, nous avons visité : le marché Saara, le quartier centro, la bibliotheque, sainte Therese, pris le Bonde (petit train qui gravit les collines a flanc de montagnes), jardin botanique, Lagoa, plage et shopping a Ipanema, et Copacabana, et le MAC ( musée d’art contemporain)..

 

Les bus: il est fort probable qu’Ayrton Senna, jeune, ait eu plusieurs maîtresses. Tous les chauffeurs de bus peuvent se prétendre les dignes héritiers du champion. Ils roulent à une vitesse hallucinante dans les rues, prennent les virages sur 2 roues, freinent au dernier moment. Les passagers dont nous fumes sont, au sens assez peu figuré, comme dans un shaker. Mieux vaut être assis et bien calé ; position debout hasardeuse. Normal, ils sont parait il gratifié au nombre de tour réalisé. Pour monter a bord, en principe un simple signe de la main suffit pour les arrêter aux stations. Mais parfois, pris par le temps, l’envie de bonus ou simplement pris par la vitesse, ils oublient un peu de s’arrêter. !!!  Il y a ainsi à l’arrière de bus, une affiche afin de dénoncer le chauffeur un peu trop laxiste. Enfin, aux arrêts ; dépêchez vous, ne traînez pas pour monter ou descendre, sous peine d’être fusillé du regard par le chauffeur trop pressé.

Les retours en van (taxi collectif), se passaient en général bien, hormis l’attente parfois un peu longue.

Les 2 premiers jours à Rio se sont déroulés sous la pluie.  Nous obligeant a remettre au jour suivant les visites en haut. Bien nous en a pris.

Gilles qui était avec nous pendant 2 mois du Sénégal au Brésil a un cousin Jacques, habitant Rio. Bien que son cousin ne soit plus la, Jacques, Carioca depuis 4 ans, nous a cornaqué dans la ville, nous faisant découvrir des lieux inespérés. Ainsi, au lieu du pain de sucre et du Christ, il nous a emmené à la vue chinoise. Bien plus belle parait il que les 2 autres. Et de fait, après 1 heure de route sinueuse, au milieu de la foret de Tijuca, nous sommes arrivé à un belvédère avec une vue splendide sur la ville. Le lieu n’est pas accessible par les transports collectifs.  

 

Un soir, Jacques nous a proposé d’aller manger dans un petit resto ‘’au kilo’’  a  canta clara.

* Ok disons nous, mais c’est ou ?

* C’est dans la favela derrière Ipanema 

* Oups… On s’est tous regardé comme si Jacques nous proposait de visiter la fosse au lion. Ah oui, et tu es sur ?

* Depuis 6 mois, la favela est propre, les troupes de choc l’ont nettoyée. La nuit, ça craint un peu mais le jour pas de problème.

 * Bon, si tu le dis …

 

Le lendemain, nous sommes prêt. Rendez vous chez lui a 11 heure.

* laisser quand même vos sacs à dos chez moi,  et  éviter de prendre des photos. Ils prennent ça pour un repérage de la police.

  ah bon ? ….  Je me dis alors, qu’il doit rester encore qques recoins pas bien propres.

 

On marche ¼ d’heure dans Ipanema , perpendiculairement à la mer, en direction de la colline. Au pied de la colline, on distingue maintenant bien la favela au dessus de nous. Et, on entre dans ce qui semble être une gare téléphérique, très moderne. En fait, on prend un ascenseur flambant neuf, dans lequel  sévit un portier en uniforme. Pour un peu, on se croirait dans un palace de Copacabana.

  • c’était un deal de la ville nous dit Jacques : On nettoie la favela, vous nous aidez et en échange, on s’occupe de vous. Moralité, la municipalité a investit dans ce superbe ascenseur. Pour le construire, il a fallut reloger certains habitants dans des HLM  tout neufs, en haut de la favela.

Arrivé, en haut, la gorge un peu nouée, on prend une rue pavée qui grimpe, puis rapidement, on oblique a droite dans un escalier qui part, au milieu des maisons. Je n’aurais jamais cru qu’il s’agissait de l’entre principale de la favela.

  • stephane ; arrête de rêvasser, ne traîne pas, reste groupir !!!

 

 

 

Pendant 40 minutes, nous nous sommes donc promené dans un immense appartement à ciel ouvert. Les portes des maisons sont ouvertes, les enfants dehors, des escaliers, des couloirs, des corridors. Un labyrinthe incroyable. On monte, on descend, ça n’arrête pas. Je ne sais pas comment Jacques s’y retrouve.

Les gens croisés paraissaient tout de même un peu étonnés de notre présence. 5 blancs ici ! Mais  à aucun moment nous ne nous sommes sentis en insécurité. 

Même si je m’attendais parfois, au détour d’un couloir à voir apparaître un gamin avec une kalachnikov. Pas du tout. Passé l’étonnement, les gens étaient vraiment accueillants, sympathiques et souriants.

On a ainsi entraperçu la vie dans la favela : ses magasins, ses bars, ses restos, …

Apres cette belle balade, nous sommes arrivé à un petit resto au Kilo, avec vu sur Copacabana ou nous serions bien resté 3 heures si la nuit n’était pas intervenue. Pour 36 reals (15 euros), nous avons mangé et bu à 5.

Jacques a du répondre à un nombre incroyables de  questions :

Et les postiers, ils font comment ? Et l’eau, et le tout a l’égout ? et internet ….

Bref, Merci Jacques pour cette superbe opportunité et j’aurais quand même réussis a faire  qques photos volées.

 

Vendredi soir, c’est le début du week end, et donc la fête à Rio. Le coin à ne pas manquer, c’est Lapa. Le jour venu, on prend le dernier métro pour s’y rendre (23 h30).  A la sortie de la bouche, peu de monde, mais au fur et a mesure que l’on se rapproche de la place, la foule se densifie au point de ne plus pouvoir marcher.

Arrivé sur la place, une foule énorme, des stands de bouffe, de boisson. Et encore une fois, le spectacle est partout. Les filles sont dans des tenues telles qu’un évêque abandonnerait la foi pour convoler avec elles.  Des gays, des Bis, des travellos, des hétéros, tous se mélangent et se becottent a pleine bouche au milieu de la foule qui les ignorent totalement. La bière et la caïpi coulent à flot. C’est le pire lieu de débauche que je n’ai jamais vu. Et dire que au dessus de nos têtes, il y a le Christ rédempteur qui nous regardent. J’imagine qu’il dort debout, et les yeux fermés. Que doit il penser de tout cela ?  En tout cas, il a du boulot de rédemption !!

Le lieu est également sécurisé. Parfois au milieu de la foule, 2 énormes 4x4 gris- noir aux vitres fumés se fraient un passage. En grosses lettre : POLICE DE CHOQUE . Des canons de fusils de guerre dépassent des vitres teintées entrouvertes. On n’imagine ce qu’il y a à l’intérieur. Rassurant et inquiétant a la fois.

Mais la encore, nous avons quitté les lieux à 2 heure du matin, aucun problème.

 

 

 

En tout cas, cela faisait longtemps que je n’étais pas senti aussi handicapé. Je ne suis pas super fluent en anglais, mais mes compétences dans la langue de Shakespeare ont toujours été suffisantes pour pouvoir me faire comprendre et échanger. L’Anglais, le Norvégien, le hollandais parle anglais. Les espagnols,  portugais,  marocains, sénégalais peuvent souvent échanger en  français.  Mais ici, woualou.  Que du portugais brésilien. Je suis vraiment frustré de ne pouvoir parler plus que ce que je ne pratique : un espèce de portugnol ( portugais+espagnol) qui nous permet juste d’être poli, de manger, se repérer et assurer le minimum vital.

 

A Rio, nous étions donc au clube naval de Charitas. Pour 10 euros par nuit, nous pouvions utiliser a volonté : douches chaudes, piscines, 2 restaurants, eau et électricité. En France, les mêmes prestations doivent se payer entre 100 et 200 euros la nuit.

 

 Mais nous sommes depuis quelques jours maintenant à Paraty. Joyau de l’architecture colonial du Brésil. Trop long à décrire, je vous encourage à taper sur google pour découvrir ce superbe village. L’arrière pays est également splendide et propice à de belles balades, a pied et à vélo. Si le paradis existe, nous n’en sommes pas loin.

Parlons un peu météo. Ici, bien que nous soyons en automne, et elle est parfaite. Nous avons fuit Salvador de Bahia qui, parait il, est sous un déluge en Mai et Juin pour la tiédeur de Rio.  Et de fait, la température est parfaite. 26-28° le jour, 18-20 la nuit. La mer est a 28. Le plus souvent, il fait beau. Parfois, une dépression remonte la cote argentine et il se met alors en place un temps breton : pluie, brouillard, plafond bas, toujours 23-24 degré, mais cela ne dure pas.

 

 

Stephane et Sandra sont rentrés en France, il y a qques jours. Nous sommes maintenant tout les 3 : Marie, toubab et moi. Nous allons rester 2 mois dans le coin et en profiter pour visiter l’intérieur du pays. TUDO BEM

 



25/09/2011
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