Toujours vers le Nord
Depuis quelques jours, nous réalisons de première en première.
La première première : envoie du spi. Notre principale acquisition de cet hiver. Un beau spi asymétrique. Avec son tangon de 7 mètres associé. Nous avons profité d’un petit vent arrière de 10 nœuds, d’une mer calme et de l’eau à courir devant pour envoyer le pépin. Comme nous ne possédons pas encore tout l’accastillage nécessaire a son envoi, nous avons un peu ‘’bricolé’’. Il manque en effet, quelques poulies, remplacées par les taquets d’amarrages. Manque également une écoute, remplacée par 2 bouts mis bout à bout. Mais, avec si peu de vent, ça a marché. Envoi de la chaussette, déroulement de la chaussette et hop, 190 M² en l’air. Avec 8 nœuds de vent, nous étions à 6 nœuds sur le fond. Pas mal. Séquence passion.
La deuxième première : passage du cercle polaire. Mais, pour tout vous dire, on n’a pas tout compris. Nous étions à ce moment au milieu des îles longeant la cote, sous spi encore, et mer plate. J’avais lu dans un livre que le cercle polaire était par 66°34 N. Au bout d’un cap, on devine une sculpture représentant une mappe monde. On lit le guide marine du coin et on voit qu’il s’agit du passage du cercle polaire. Mais nous étions par 66° 33 N. Donc un peu tôt. Admettons ; Quelques milles plus loin, au passage du cap suivant : nouvelle mappe monde par 66°35N. Alors, on ne comprend plus. Peut être que le cercle polaire est bien par 66° 34N mais est épais de 2 milles ? Ce n’est pas une simple ligne virtuelle ? .et au fait, c’est quoi le cercle polaire ? Ne serait ce pas la limite de la journée ou de la nuit permanente ? Quelqu’un peut nous dire ? Séquence émotion
La troisième première : j’explique : Comme nous avons 2 copains, guides de hautes montagnes a bord, venus faire du ski de randonnée en Norvège, on avait repéré sur les cartes un bon compromis entre les besoins des montagnards et les exigences du marin. Depuis 10 jours, nous cherchons la perle : de la neige assez bas pour éviter de marcher pendant des kilomètres avant de chausser. Nous avions ainsi remarqué que la neige était plus présente loin des cotes, donc on avait des chances d’en trouver en s’enfonçant dans les fjords, loin de la mer ouverte. Il fallait aussi des montagnes avec au minimum 1 000 mètres de denivellés, sinon, c’est pas drôle. Et puis l’autre impératif, c’était le lieu de mouillage. Comme déjà dit, en Norvège, il est difficile de trouver des mouillages avec peu d’eau (entre 5 et 18 mètres). Enfin, a force de lire, cartes, topo guide, guide de navigation, et autre revue spécialisée, on avait trouvé au fond d’un fjord, au pied d’une montagne un coin pour poser la pioche et débarquer les furieux. On s’engage, mais en arrivant au fond du fjord, impossible d’aller plus loin. Le pack. Enfin, j’exagère, de la glace. On a mieux compris pourquoi, en entrant dans le fjord, on avait vu quelques mouettes marcher sur l’eau. En fait, elles étaient sur des glaçons. Tout cela pour dire que nous avons fait goûter la glace a ZERO. Et sa belle coque en aluminium a un peu grincée au contact des glaçons. Séquence frisson.
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