La nourriture
La cuisine a bord.
Voila un sujet intéressant et passionnant pour les français que nous sommes. Que, et comment mangeons nous a bord. ?
Tout d’abord, nos équipements. Nous possédons 2 réchauds sur cardans qui permettent de cuisiner alors que le bateau est gîté. Un four, mais utilisable à plat uniquement. Notre batterie de cuisine est complète, 2 poêles, 3 casseroles, 1 fait-tout, et la cocotte minute qui est pratiquement la plus utilisée. 2 éviers bacs, eau chaude et froide sous pression, eau de mer et eau froide par une pompe a pied. Les pompes a pieds sont bien utiles car elles permettent d’économiser l’eau et l’énergie. L’apport d’eau de mer permet aussi d’économiser l’eau potable. Nos 2 réservoirs d’eau douce contiennent 600 litres en tout, ce qui, si l’on est raisonnable nous permet de tenir plus de 1 mois.
Une poubelle sous l’évier qui ne sert que pour les choses non biodégradable qui, elles, sont jetées à la mer. Pas d’autre tri sélectif a bord ….
La vaisselle est faite à l’eau de mer et rincée à l’eau douce. Le frigo n’est pas en route en ce moment, tout ce qui doit être conservé au froid se trouve, dans des bacs dans la soute, ou il fait en moyenne 6 ° à 10°, soit la température de la mer.
Sinon, pour manger, tout dépend de notre situation.
En mer, en navigation,
* le midi, on grignote. Saucisson, pâté, tomates, sild, (hareng sucré), Kaviar mix (sorte de tarama en tube), parfois les restes de la veille, fromage, fruit. Le tout est mis dans une caissette en plastique et amené dans le cockpit avec couverts et parfois des bols.
* Le soir, soupes chinoises et même chose que le midi. Eventuellement des plats rapides (purée mousline, boite de conserve). Il est rare que nous nous fassions un vrai repas cuisiné en mer.
* A longueur de journée en mer, on boit du thé. Le café donne le mal de mer, on évite.
* La nuit : on a en permanence à disposition des fruits secs, des bonbons, smarties, mars et autre confiseries pour les gens de quart.
Le soir, au mouillage ou au port, on a plus de temps et de possibilité et, on peut laisser libre court à notre imagination. Les soutes du bord recèlent de réserves importantes gérées à l’aide d’un fichier excel. On y trouve pratiquement tout : de la purée en flocons à l’huile d’olive, vinaigre, pâté, conserves diverses et variées, farine, ….. Environ 300 kgs de nourriture a l’avant. Ce sont les grosses réserves. Comme c’est moi qui gère ce stock, je ne dévoilerai pas quelques trésors (du vin ? du confit de canard ?). Tout ceci est agrémenté de produits frais trouvés en Norvège. Des fruits et légumes, vendu au prix de l’or, des saucisses du genre francfort, des cotes de porcs, du poulet ….
Parmi les plats concoctés à bord le soir, on a pu savourer des crumbles ( Myriam), des tartes aux pommes ( Manu et Nathan), une potée au chou ( Bruno), de la brandade de morue ( moi), un curry de poulet ( Christophe) , et meme un gate&au au chocolat ( Catherine)……
Quand on a le temps, on fait du pain.
Et évidemment, les fruits de notre pèche et de notre cueillette. Des moules, et depuis notre retour mi mars, nous avons à plusieurs reprises posé le filet avec des résultats plus ou moins glorieux. 2 fois pas grand-chose, et 2 fois entre 6 et 8 kg de poissons. Surtout des sardines, énormes, environ 300 gr chacune. Celles-ci ne seraient sûrement pas entrées dans une boite de conserve. Des lieux noirs, des harengs, Des morues en pagaille , mais péchées a la ligne. Et 1 gros dormeur. J’ai aussi hâte que la température remonte pour aller à la cueillette au champignon. J’ai encore en mémoire la période de septembre ou en 2 heures on ramassait 5 kilos de girolles.
Compte tenu des restrictions en Norvège, nous avons instauré une taxe de bienvenu a bord. Chaque nouvelle personne embarquée a bord doit amener de France, soit 3 litres de vin, soit 1 litre d’alcool. Cela nous permet de gérer un stock assez faible, compte tenu de notre consommation, qui, de fait se trouve être raisonnable. ……
Parlons de la cuisine norvégienne. Pas terrible. Pour tout vous dire, quand on va au supermarché du coin, on ne sait pas quoi prendre. Rien de très alléchant. Beaucoup de produit manufacturé. Beaucoup de surgelés. Honnêtement, seul les harengs préparés avec différentes sauces plutôt sucrés, et le mix ont trouvé grâce à nos palais. Parait il, on en trouve chez IKEA en France. Les fruits et légumes sont insipides et ont du être cultivés sous des serres à Oslo. La viande et le poisson est souvent préparé haché, en boulettes, souvent sans goût … … a croire que seul les protéines des aliments intéressent les norvégiens.
Oublions les restaurants, le seul steak frite est à 30 euros.
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