La Norvège (Suite)
Nous continuons de flâner de mouillage en mouillage au milieu des fjords et des îles Norvégiennes. Les déplacements se font toujours au moteur, parfois assisté du génois. Au milieu des collines et des montagnes, il n’y a pas de vent. Quand il y en a un peu, le jeu du rase caillou,
les passes étroites, nous interdisent de mettre les voiles. Trop étroit, trop sinueux, trop près des cotes, vent trop variable, trop dangereux, …. De temps en temps, lors de la traversée d’un grand fjord, on déroule le génois, pour 1 heure ou 2. Maxi.
Les mouillages sont splendides. Mais ils exigent de nous une grande préparation à la table à carte pour détecter les bons endroits. Plusieurs raisons à cela.
1 – la nature des fonds, et surtout, l’importance des fonds. Comme je l’ai dis dans le précèdent mail, les fonds sont vites importants en Norvège. Il est rare de trouver l’endroit idéal avec 5 à 10 mètres d’eau sous la quille. Quelques fois, on essaie, on jette l’ancre, on déroule la chaîne, et on s’aperçoit qu’on recule à 5 mètres des roches ….Alors, on renonce.
- ‘’ je le sens pas celui la’’
- ‘’Moi, non plus, on essaie le suivant ?’’
- ‘’OK’’
On remonte et on va voir ailleurs. Vive le guindeau électrique.
2 – Les passes sont parfois, pour ne pas dire souvent, traversées par des ponts (17 000 en tout en Norvège) ou par des lignes haute tension. Les hauteurs libres (vertical clearance sur les cartes) sont bien indiquées sur nos cartes. Mais il ne s’agit pas d’en oublier une. !!!!
Nous avons passé un week-end entier à Bergen. Cela faisait la 2ième fois que nous abordions ce port. Surprise, la première fois, nous étions quasiment seul. Cette fois ci, le port était bondé. Que se passe t il ?
Le code de la route Norvégien est draconien. 0° d’alcool dans le sang pour conduire. Autant dire, que, si vous prenez le volant après avoir mangé un fruit un peu trop mûr, vous vous retrouvez au poste avec 50 000 NOK d’amende !!! Alors, les locaux ont trouvé la parade. Le week-end, ils arrivent tous en bateaux à moteur, font la fête à Bergen et plutôt que de risquer un retrait de permis, dorment sur leur bateau avant de repartir le lendemain…. Il faut dire que le bateau est indispensable ici. En France, les familles ont une deuxième voiture, ici, ils ont un bateau, souvent en 1ier, et parfois en second moyen de locomotion.
A propos, je ne sais pas où ils trouvent l’alcool de leurs fêtes !!!!
Météo : variable, Nous avons connu à Bergen nos premiers 2 jours de pluie consécutifs et incessantes. Pas cool. Surtout qu’elle est fraîche et quand il pleut ici, ça ne fait pas semblant. Hier en revanche, la journée a été splendide. Du soleil, à se faire bronzer sur le pont.
Mercredi 19 Août.
Les amis, la pêche, c’est un métier …. Et c’est un amateur comme moi qui vous le dit. Les événements de ce matin le prouvent.
Cela faisait plusieurs fois que nos différentes rencontres parlaient de filets posés le soir dans les mouillages et relevés le matin. Bon, … Aussi, avions nous récupéré un vieux filet abandonné traînant sur un quai à Lerwick (Shetlands). Après plusieurs tentatives infructueuses, nous l’avions laissé à notre tour sur un quai de Bergen. Puis, une conversation un peu plus fertile avec un autochtone m’a convaincu. Il fallait que j’investisse dans un filet moderne les 700 NOK soit 80 euros tout de même. Hier midi, tout heureux avec mon nouveau jouet (comme le dit Christophe), nous partons Marie et moi poser le dit filet. Il nous a bien fallu 1 heure pour repérer l’endroit, le positionner, fixer la bouée, tout vérifier …. 23 heures après, ce matin donc, relevage du filet, Marie et moi. Suspense …..
1 maquereau, 2 maquereaux, 1 hareng, 2 harengs, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10…. Total : 7 maquereaux, 3 énormes sardines, 21 harengs, et 8 divers, soit en tout 15 kilos de poisson.
Bilan des courses, 2 heures à démêler le filet, 3 heures à vider et préparer les poissons, l’après midi a mitonner quelques plats !!! Atelier poisson sur ZERO et odeur de poiscaille tenace.
Comme la veille, j’avais ramassé une énorme quantité de praires, nous avons de quoi manger pour quelques temps. Sans compter le renne que Christophe a acheté à Bergen.
Quand je pense aux Angelo, Jerry, Pierre, Rémi, Thierry, Hervé, Lionel …. Qui se sont succédés à bord et qui sont repartis broucouille ….. Les pauvres.
Jacques de l’Adrien et Tanguy de Galapiat qui naviguent en méditerranée en ce moment : message personnel pour vous.
Depuis notre arrivée en Norvège, il y a maintenant 16 jours, nous n’avons fait , hormis Bergen, que des mouillages. ….. solitaires. Et pour tout vous avouer, nous souhaiterions maintenant avoir des compagnons de mouillage. On guette le bateau arrivant. Parfois, on en voit passer au loin, espérant qu’il s’arrêtera près de nous. Jamais. Chose impensable en Méditerranée où on recherche plutôt le mouillage solitaire.
dimanche 23 août 2009
Nous n’en finissons pas de manger ces 15 kgs de poisson. A 3 , c’est beaucoup. On a préparé, 1 brandade, 1 BBQ, 2 fois à la poêle. Et pour finir le tout, marie a préparé 2 énormes bocaux de Rollmops. Je crois qu’on ne va pas poser le filet de si tôt !!! Ou si on le fait, on ne le laissera que 2 – 3 heures maxi. Le temps de prendre ce dont on a strictement besoin.
lundi 24 août 2009
De retour d’une balade, 1 heure, Une belle poêlée de Girolles. Plein d’autre champignon, en quantité incroyable. Des ceps, des bolets …. Des inconnus. Nous attendons avec impatience le livre de champignon que Michel va nous amener.
En Norvège, la nature est dure, surtout en hiver, mais elle sait se montrer généreuse. Des poissons, des crustacés, des champignons, des baies ….. Les Norvégiens ne mourront jamais de faim. Nous non plus d’ailleurs par ces temps qui courent. .
A Vik, dans le plus grand fjord de Norvège, nous sommes à notre point le plus éloigné de Bergen. Demain, nous rebroussons chemin, en espérant que le vent de 40 nœuds que nous avons essuyé cette nuit et aujourd’hui se maintienne. Le bougre nous a réveillé a 1 heure du matin, et nous a tenu en éveil jusqu’au petit jour. L’ancre chassant, nous étions tout de même a moins de 10 mètres de la cote. Dans la nuit noire, le projecteur nous a révélé les rochers bien trop proches à notre goût. Inquiets, après réflexion, et sans envie de remonter l’ancre par 10°C, et ce vent fou, nous avons réglé l’alarme de mouillage au plus juste. Si bien, que l’évitage faisant, nous avons été réveillé toute les ½ heure. Finalement, tout s’est bien fini. Pas de dégâts, pas de bobo à ZERO. Nous avons remonté l’ancre ce matin. Elle était tellement enfoncée dans la vase, que j’ai cru que le guindeau ne pourrait pas l’arracher. Les 3000 watts ont fini par la remonter, avec quelques kgs de boue et d’algues accrochés.
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