c'est fini
Voila , la belle aventure des 4 jeunes est terminée. Edouard, Corentin, Tim et Brieuc, encadrés par André sont arrivés à Arzal.
Une bonne grosse douche , un bateau qui ne bouge plus, la joie de retrouver la famille et les proches et c'est le bonheur ....
Retera pour eux, cette belle experience, cette belle aventure humaine et un peu sportive.
On ne sait pas encore la suite des evenements pour ZERO. Initiallement, nous devions entrer en Mediterrannée, mais nous nous retrouvons à Arzal ... bretagne . A suivre donc, en fonction des contidions sanitaires .
En attendant, voici le texte de Tim, petit résumé de leur traversée.
Transatlantique ZERO 2020
Après 6 mois, en Martinique, faisant decouvrir aux touristes les eaux cristallines des Caraïbes, à bord de catamarans, il est temps de repartir. Repartir où ?
En métropole.
Comment? En voilier.
Une place est libre,
Sur Zéro, un monocoque en aluminium de 20 mètre, sur plans "Peter Galinelli".
Un gros joujou à plus de x €, appartenant à une association, pour plus d'infos voici leur site: www.zeroàlinfini.com
Me voila parti des Trois Ilets avec André le capitaine, un toulousain, ancien pilote d'air France, direction le Marin, rejoindre le reste de l'équipage:
Edouard, Brieuc et Coco.
Les provisions sont faîtes, nous partons cap au nord par la côte ouest.
Petit stop à l'Anse Couleuvre afin de faire un stock de noix de coco.
La coco étant un aliment qui tant qu'elle n'est pas ouverte ce conserve quelques mois.
En fin d'après midi, nous décidons d'aller surfer, de quoi bien se défouler en cette période de confinement.
Pour terminer cette session de glisse en beauté, un magnifique couché de soleil avec à nos pied, nos amies les tortues.
Le lendemain matin, nous repartons en direction des Saintes pour y faire escale afin de rejoindre Deshaies en Guadeloupe,
point de départ pour notre traversée.
Deshaies, une magnifique baie surplombée de falaises somptueuses, une escale pour dauphins curieux avec lesquels nous avons eu la chance de pouvoir nager et jouer, un moment inoubliable.
La pêche fût bonne, Poissons lion, Poissons perroquet, Raie pastenague, Langoustes et bien plus encore, un délice.
Mardi 21/04/2020 - 14h Appareillage de Zéro.
Cap au nord pendant quelques jours en direction d'un couloir entre un anticyclone et une dépression, de quoi nous faire avancer.
Avant ca, pétole!
Petite baignade dans 5600 mètre de fond, avec comme sécurité une bouée couronne repêchée peu de temps avant, appartenant à un cargo d'Amsterdam.
On en trouve des choses dans l'océan, par exemple; un vieux radeau en bois à la dérive, avec heureusement ou malheureusement personne à son bord.
"Merde, on va louper le coche!", pour rattraper le vent nous décidons de mettre le moteur à faible vitesse pour ne pas consommer trop de carburant.
Coco, bon surfeur décide de se lancer, sort sa planche et fait du surf tracté à l'arrière de Zéro, au millieu de l'Atlantique. Un très beau spectacle.
Entre dauphins et cachalot, le voici, le vent, sans qui cette traversée aurait été beaucoup moins sympathique.
Il arrive en force, force 9 sur l'échelle de Beaufort pour être plus précis, jusqu'à 41 noeuds (75km/h), accompagné de vagues de 5 mètre, et cela pendant plus de 4 jours.
Edouard à la barre, esquive un cachalot faisant route de collision avec le bateau, nous avons pu l'observer à moins de 10 mètre de Zéro, majestueux.
Un matin, me levant, la tête dans le cul, comme d'habitude, en allant pisser à l'arrière du bateau, une grosse carange au bout de la ligne.
"Humm, de la protéine!".
Au déjeuner, tartare à la tahitienne,
au dîner, filets poêlé au beurre noir et aux câpres.
Quelques levés et couchés de soleil plus tard,
"Terre en vue!".
15 Jours de traversée, nous arrivons enfin à Horta aux Açores.
Les deux tiers de la route sont faits.
La météo n'étant pas favorable, nous décidons de patienter un peu.
Pandémie du Covid-19 oblige,
nous ne pouvons pas mettre le pied à terre.
Heureusement le Peter's café est là, ils se sont bien occupés de nous, livraison en zodiac de nourriture, alcool, etc.
Nous nous sommes nourris de poissons frais péchés au cul de Zéro, quasiment tous les jours.
Maquereaux, Balistes, Dorades et bien d'autres, au barbecue, un régal, nous les avons cuisiné à toutes les sauces.
Une semaine passe, les conditions météos sont toujours aussi instables, nous décidons de repartir malgré tout. Nos amis les dauphins sont de la partie.
La traîne est à l'eau, le leure attire les oiseaux plus que les poissons, ça n'a pas loupé, un puffin attaque, se plante l'hameçon au niveau du cou, Brieuc s'empresse de le remonter à bord, Coco l'attrape sous le coude comme une poule, puis le décroche. L'animal est un peu blessé, mais rien de méchant. Coco le relâcha, puis l'oiseau s'en alla.
Nous repartons sur les chapeaux de roues à 10 noeuds de moyenne.
Zéro naviguant toute l'année, le matériel s'abîme vite. Une liaison entre la grand voile et un chariot du mat se romp. Deux plaques percées et découpées dans une régle métallique et le tour est joué.
Nous nous débattons avec notre spi quand, sur notre bâbord, nous apercevons quoi? une belle hirondelle, baptisée par la suite Marinette. Une hirondelle Rustique, perdu dans le froid à plus de 300 miles (560km) de la côte la plus proche. Son entrée au chaud dans le bateau fût difficile, mais petit à petit l'oiseau fait son nid. Elle a pris le temps de visiter Zéro dans ses moindres recoins, de se poser sur le crâne chaud de chacun d'entre nous, pour ensuite, disparaître.
"Quelqu'un a vu Marinette?"
Marinette est partie.
En espérant qu'elle arrivera à finir ça migration jusqu'au côtes scandinaves.
Tout allait bien, le soleil fait enfin son apparition après 5 jours de grisaille.
La grand voile et le spi sont bien réglés, quand ce dernier a décidé de nous lâcher, un beau spi de plus de 200 m2 de surface de toile, il s'est déchiré au niveau d'une couture à son point d'amure.
Pas de temps à perdre nous le remplaçons par le génois et la trinquette.
Toutes voiles dehors, nous repartons, cap sur ma Bretagne natale.
Une grosse dépression nous suit,
on doit mettre les bouchées doubles, pour ne pas se retrouver dans des vagues de plus de 13 mètre, cumulées à des rafales à plus de 50 noeuds (95km/h).
Après une journée à slalomer entre pêcheurs bretons, nous commençons petit à petit à observer les côtes françaises.
Prochaine étape, mouiller pour quelques heures afin d'attendre l'ouverture de l'écluse d'Arzal dans le sud de la Bretagne, point d'arrivée de notre traversée.
Conclusion :
Guadeloupe 21/04/20 - Horta = 15j de navigation.
Horta - Arzal 22/05/20 = 7j de navigation.
Une bonne performance avec un très bon bateau, merci Zéro, merci l'équipage, merci l'océan.
J'ai qu'une seule envie maintenant,
prendre une bonne douche d'eau douce et de repartir là où le vent m'emmènera.
Mon père serait fier de moi.
Kenavo
Zero est donc arrivé hier matin. Ils se sont mis a l'ancre a l'entrée de la Vilaine en attente de la marée haute et l'ouverture de l'ecluse .
Alors qu'ils étaient mouillés, la famille les a rejoint en zodiac. L'occasion de prendre aussi quelques photos .
Puis zero a remis les voiles et a rejoint l'ecluse .
Merci à André d'avoir assuré cette opération commando.
Merci à Willy pour la logistique a l'arrivée
Merci à Nico pour le routage météo
A découvrir aussi
- les choses se mettent en place
- Comment on confine en Martinique sur Zero (article de Jean Luc F.)
- via Horta
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