De Malte au Peloponése
Rècit rédigé par Jean Marie
Heureux qui comme Zero…
Nouvel équipage : Philippe, Rakel, Jean-Pierre, François et Jean-Marie se réveillent sur ZERO le samedi 13 février à La Valette, capitale de la République de Malte et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Découverte pour la plupart de ce fameux « brise-glace » qui a su efficacement jouer son rôle également entre nous en créant une bonne humeur qui ne nous quittera pas du séjour !
Malte est une île très dense et nous nous attardons à nous imprégner de cette vie trépidante en tentant de nous repérer géographiquement via le téléphone GPS de Philippe. Pourquoi les routes ne sont-elles pas tracées par des marins !!!
Les anglais ne font décidément rien comme tout le monde et la conduite à droite sur les voies de gauche en sont le premier exemple… Après 1 journée de visites de monuments, de pubs (…), de récupération du dernier équipier à l’aéroport, de pubs, de marche, de pubs et enfin de discussions pour la date du départ vers la Grèce (la météo laissant peu de fenêtres clémentes dans les jours à venir), la décision est prise de larguer les amarres dès le lendemain matin, dimanche, à l’aube. Ça s’arrose ! D’autant que 100 euros par nuit au port nous encourage dans ce sens.
L’horizon est couvert de cargos, portes conteneurs et autres pétroliers… Mais pas un seul voilier dehors ! ZERO !
A bord, les activités ne manquent pas :
Préparation des repas gastro (escalopes de poulet à la crème, pizza, ratatouille, pâtes,…). A la différence de la cuisine terrienne, sur un voilier, la moindre préparation est considérée comme une cuisine de grand chef ! Bref, on s’est régalé pendant 10 jours.
La pêche… ou plutôt le démêlage des fils. Eh oui nous ne connaissions pas cette autre théorie d’Archimède qui s’est révélée à bord : « Lorsque sur un voilier qui avance à 8,5 nœuds de moyenne, l’on traîne 2 lignes sur les 2 côtés opposés du navire, au bout d’1 heure ces 2 lignes n’en forment plus qu’une et il faut prévoir 6 heures de patience pour les retrouver à leur état initial… ou presque. Et faire des pâtes. »
La barre, une option sur ZERO qui reste plaisante même avec un excellent pilote auto qui ne faillira pas de la traversée.
La lecture… Bon, à chacun son inspiration du moment.
Nous finissons cette traversée le mardi à 5h00 du matin avec un bon 10 nœuds de moyenne et une sensation de tambour de machine à laver qui nous laisse rincé… mais pas essoré.
Pylos, ville de Messénie dans le Sud Ouest du Péloponnèse, nous bercera dans sa baie quelques heures avant d’entrer dans son port… gratuit !
Les choses s’organisent rapidement. Douches (à l’hôtel), bars, courses, location de voiture pour partir visiter Olympie,… Le beau temps et la chaleur sont là, bref ! On sent bien les vacances et l’hiver en Grèce se révèle sous les meilleurs auspices.
Allez, un peu de culture. Olympie, centre religieux dédié à Zeus a accueilli les premiers jeux Olympiques durant l’Antiquité en 776 av JC. Aujourd’hui encore la flamme olympique y est allumée quelques mois avant les JO, tous les 4 ans. On y voit de temps à autres des gladiateurs qui revivent la nostalgie des temps anciens…
Rakel rêve…
Philippe admire
Sur le chemin du retour on se retrouve bloqué pendant 1,30h dans un village… par des tracteurs ! Euh… des bretons ? Non, des paysans grecs qui manifestent comme dans toute la Grèce, on retrouvera quelques jours après de nombreux tracteurs sur le bord des routes et des péages.
Un gâteau et vous nous laissez passer ??? Non ? Ah bon d’accord.
Mais que fait l’Europe ? Elle paie des bâtiments.
Nouvelle journée bien remplie, ballade à vélo pour Rakel et François avec leurs improbables rencontres, courses et préparation du BBQ pour Philippe, Jean-Pierre et moi. 2 belles bonites au menu le midi et restaurant d’octopus grillés et calamars le soir !
Nouveau départ vendredi pour Monemvasia au Sud Est du Péloponnèse, en passant par le cap ! Chacun à ses occupations (plus ou moins artistiques)…
Et le vent aussi… La montée de la tension à bord est palpable lors du passage du Cap avec 50 nœuds de vent. On affale tout ! On gardera seulement la trinquette et un mouchoir de génois. Le capitaine a pu se faire la voix pendant plusieurs longues minutes…
Ah une prise… enfin !
Monemvasia, 28°, son calme (pas un seul voilier dans le port… encore !), sa quiétude
Ses bars, son WiFi, ses bons moments
sa citadelle imprenable (en fait il a juste fallu aux Grecs de laisser mourir de faim les Turcs qui étaient dedans et hop !),
Son cheval (pour Rakel ;-)),
ses félins,
Notre épopée se termine le dimanche 21 février pour 2 équipiers qui doivent rentrer sur Athènes, obligations obligent, annonçant 6 heures car à travers le Péloponnèse en passant au-dessus du canal de Corinthe, clin d’œil à Philippe qui avait comme premier objectif d’y passer avec ZERO.
Merci à toi Philippe pour ces moments inoubliables, skipper accompli et ton fameux « Digicode de la communication » qui restera un grand modèle de PNL, Rakel pour tes efforts à comprendre et te joindre à nos conversations animées et pas toujours traduisibles ainsi que ton grand sens artistique, Jean-Pierre pour ta disponibilité et ta bonne humeur égale durant tout le séjour, François pour ton amitié et tes grandes qualités humaines. On repart quand vous voulez !
PS : Paix à mes quelques neurones que j’ai laissés dans le carré en voulant gravir la marche un peu trop vite…
Jean-Marie
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