Relation de Granville à Dublin.
Article rédigé par Ejvind , équipier de ZERØ sur cette étape.
Dimanche 26 mars
On sera cinq cette fois-ci. Destination Dublin. Par quelle route, quelles escales ? Tout est ouvert. Enfin presque. La météo commandera les plus grands traits.
Le rendez-vous est donné ce dimanche soir un peu glauque. Il pleut, il est près de minuit. Je suis le dernier à rejoindre le bord. La traversée de Grandville depuis la gare n’est pas très longue. Le port de pêche est désert. Rien ne bouge. La pluie tombe et déjà le mat de Zéro fait amer et se démarque dans le bassin de pêcheurs.
Le bateau est silencieux. Tout le monde dort. Dodo.
Lundi
Petit dej ensoleillé dans le bassin des pros et présentation de l’équipage : Il y a Bertrand, copropriétaire et skipper, un cumulard également médecin dans ses montagnes et à Paris ; Yves, le brignoganais officier de cabine ; Etienne, un autre médecin, que l’on découvrira particulièrement ordonné et méticuleux ; Son ami d’enfance Jean-Pierre qui œuvre dans l’humour et la finance… Et moi. Cinq sur un 60 pieds, on devrait pouvoir se préserver les orteils !
Mais c’est l’heure de bouger. Il reste pas mal de choses à régler avant de décoller. Zéro, cet hiver sorti de l’eau, a été en chantier de maintenance sur un terre-plein attenant. Des semaines de préparation, de remise à niveau, ont été nécessaires avant d’entamer sa nouvelle saison nordique. Un tour de Baltique par l’Écosse, qui commence par ce premier convoyage jusqu’à Dublin.
La mise à l’eau a été retardée par un gros coup de vent. Il reste donc à gréer les voiles et surtout réparer les dégâts d’un court-circuit qui s’est déclenché au moment de brancher le chiotte marin électrique. C’est carrément problématique pour notre voyage. Mais Nico, un autre copropriétaire de Zéro, arrive ce soir pour réparer et éclaircir les faisceaux. Difficile de partir sans ce petit élément de confort ! Pour l’heure, on reste confiant.
Sur le pont, Bertrand enfile son baudrier, et deux forçats du winch l’envoient en l’air pour graisser toutes les gorges à ralingue. Le mât du sloop tout d’abord, du haut jusqu’au pont, et c’est reparti sur toute la hauteur des enrouleurs. Trois allers-retours assez impressionnants et acrobatiques vu d’en bas… et assez sportifs pour les wincheurs. Yves, notamment s’y atèle. C’est un adepte des salles de sport. Il sort ses gros bras avec plaisir, stimulé par l’iode cette fois-ci. Les badauds se délectent, et Bertrand, chaussé de ses grosses bottes, a manifestement plaisir à prendre de la hauteur !
Retour sur le pont. Les voiles sont envoyées : Génois, trinquette et GV. Les premiers bords pour essayer le bateau se feront vers Chausey.
Zéro pointe son étrave dans l’archipel par le chenal Beauchamp. Ancre mouillée, c’est l’heure du déj. Il fait beau : pêche, drinks, petits plats, tout va bien, on est seul au milieu des cailloux… mais l’heure avance, il est temps de mettre les bouts. Je me mets au guindeau pour la manœuvre. Et là, surprise. Alors que la bête a été démontée, révisée, pièces changées… La voilà qui coince. La chaîne dérape, sans puissance. Impossible de finir le job, il faudra l’aider à la main pour sortir l’ancre.
Les chiottes en berne, le guindeau en carafe. Ça fait beaucoup et le moral tombe. Il y a une fenêtre météo pour sortir de la Manche avant demain soir. Après ce sera trop tard. Une dépression très creuse nous court après et menace de nous bloquer la sortie de Manche. Il est donc impératif de réparer rapidement… et tout devient un peu hasardeux.
Retour à Granville, chacun dans ses pensées. Le skipper rumine. Ça n’empêche pas de se délecter de ces premières ambiances de mer de l’année. Granville est un port encore très actif, qui se remplit de fileyeurs, de caseyeurs et de chaluts colorés. Le bassin se vide, grince, tambourine au rythme des marées. Chacun s’affaire, tout circule dans une chorégraphie de coques endimanchées pour le printemps, sans heurt et sans pagaille… Un bonheur. On s’amarre. Un plan de bataille pour le lendemain est enclenché.
Nico monte à bord vers 23 heures. En ce qui concerne l’électricité, il a l’air confiant. Reste le guindeau. On élucubre encore, on conjecture et puis dodo.
Mardi
Il aura quand même fallu quelques heures à Nicolas pour remettre de l’ordre dans les circuits électriques. Installation de nouveaux interrupteurs, changement de câble, sécurisation des connexions, soudure. Et tout repart. Déjà un point de réglé. Pendant ce temps, Bertrand réussit à motiver les deux mécanos qui se sont occupés du guindeau cet hiver. Ils finissent par venir à bord sans délais. Ils s’installent dans la baille à mouillage et font le même constat. Le guindeau, et tous ses kilos, est alors démonté, direction l’atelier.
« Cette panne aura eu quelque chose de bénéfique, annonce Bertrand, elle a permis de sauver l’ancre ! La manille n’était pas serrée et sur le point de partir ! » Petit froid dans le dos en pensant au mouillage de Chausey.
Derniers compléments d’avitaillement, dernière balade en ville autour de son bassin. Rendez-vous est donné pour déjeuner sur les hauteurs, au restaurant du Foyer des jeunes travailleurs. L’équipage en a exactement le profil ! Le site est extraordinaire. Il domine d’un côté le port, et de l’autre, les plages de la côte nord.
Un coup de fil du chantier. On apprend que le mécanisme du guindeau a été monté à l’envers. La panne est réglée, il suffit maintenant de remonter l’engin.
Zero’s crew commence vraiment à croire au départ pour la marée du soir. De toute façon, on n’a pas le choix. C’est soit ce soir… Soit au mieux dans trois jours. Entre les deux, pointe l’inquiétude de faire bernique sur le quai !
Retour à bord. Le bassin s’est soudain rempli comme un œuf. Il est pris d’une étrange frénésie. Rassemblement de pêcheurs, harangues, concertations, vapeurs de bière et autres alcools. Les chaluts sont pavoisés de banderoles aux slogans rageurs. Bref, le monde de la pêche manifeste.
Et cauchemar, une énorme aussière interdit maintenant l’accès ou la sortie du bassin. Un piquet de grève inattendu. Ça discutaille, ça gueule contre tous, et surtout contre Natura 2000… « V’là autre chose ! ».
La capitainerie vient nous voir et nous annonce que le port est bloqué jusqu’à demain ! À moins de négocier directement avec les leaders du mouvement réunis dans un bistrot qui jouxte le quai Nord. Bertrand file parlementer.
Très bien accueilli, dans une ambiance surchauffée, rendez-vous est pris pour que l’on puisse nous libérer à 22 h 30. Le départ ne tient plus qu’à un bout, un gros, une estacade, un filin fin comme un bras de docker ! On y croit encore.
Voiles gréées, soutes pleines, guindeau en état de marche, écoutes de génois remplacées… Sans oublier un petit calva local, embarqué pour la peine ! Le bord est fin prêt.
A 22 h 30 pétante, Zéro se présente devant la porte. L’énorme aussière est récupérée et libérée de son pantin lugubre en ciré qui symbolise la mort de la pêche artisanale. Le groupe de pêcheurs, qui vient de casser brièvement pour nous le piquet de grève, nous salue et déclenche une fusée à main rouge qui illumine le quai. Salutations musclées et chaleureuses à la fois. Dehors petite brise. Mais la dépression talonne. Il faut vraiment partir. Cette sorte de haie d’honneur réchauffe le cœur ! On se prendrait presque pour des coureurs en herbe.
La côte, les îles, les écueils… les feux clignotent de tous côtés. Passé le mole, le ciel est tourmenté. Parfois un minuscule croissant blanchâtre montre son nez. Mais quand passe un long nuage, c’est bien sombre. Tout retombe dans la nuit noire d’une nuit sans lune.
Zéro file maintenant 8 nds sur le fond courant portant !
Mercredi
Les quarts sont chevauchants. Une heure à deux équipiers, une heure seul, et une heure avec celui de relève…
Je prends sur Yves à une heure du mat. Donc à deux heures je suis seul. Toujours cette drôle d’impression de solitude, de plaisir et de responsabilité quand tout le monde dort. Le vent fraîchit doucement, la mer se creuse un peu, mais le bateau enquille ses milles, c’est un bonheur. Il faudra bientôt prendre un ris. Jean-Pierre prend la relève.
Il faut un moment pour rentrer dans le rythme d’un convoyage. Sommeil en creux, rêves chahutés, réveil bringuebalant...
Au petit matin, c’est la levée des quarts de nuit. Il faut tout de même qu’un des équipiers ait la responsabilité. « À vous le soin. »… « Je prends !».
Sous trinquette et premier ris, le bateau se réveille de son hivernage et se décrasse à 10/12 nœuds. Allure au largue, Zéro marche bien. Vingt nœuds de vent, la coque glisse sans heurt dans la mer qui va avec. Quelques équipiers commencent à pâlir et à regretter le café du matin. Le temps fraîchit encore, la mer grossit. Les équipiers brevetés « tout temps » par la nature se préparent un gueuleton.
Vient le moment de choisir. Quoi faire ? Continuer vers les Scilly ? Faire relâche à Penzance ? Je suis passé dans la baie il y a quelques années, dans un port qui s’appelle Newlyn. Un port de pêche que j’ai adoré, plein de ressource, de homards et de langoustes ! J’arrive à vendre l’escale. L’équipage semble motivé. Un dernier point météo convainc le skipper de s’y arrêter.
On y arrive alors que le soleil tombe. Manœuvre dans le bassin, au milieu de tous ces bateaux de pêche britanniques aux formes locales, aux étraves raides, beaucoup en bois, qui sentent le travail dans des mers dures. Le coup de vent arrive, le port se remplit. On est là pour deux nuits a priori.
Encore quelques manœuvres pour trouver notre place au bord d’un quai sur pilotis. C’est l’heure de se requinquer. Jean-Pierre et Etienne ont fait l’avitaillement à Saint Malo. Des vivres de qualité en quantité de raison. Ils se mettent aux fourneaux.
La tension de la traversée tombe, les amarres sont solides, c’est l’heure de l’eau de feu !
Jeudi
Sur les quais au petit matin, les matelots, bloqués à terre par le mauvais temps, sont afférés à ravauder les filets, gratter les casiers et revoir les chaluts. Un spectacle en soi. Curieusement, dans ce port de pêche, les voiliers sont très bien accueillis. L’escale est belle et paisible par coup de vent, dans ce site exceptionnellement protégé par une longue colline qui surplombe le port.
Balade vers Penzance pour certains, une ville plus touristique, balade à Newlyn pour les autres. Pour ma part, je fouine, je cherche, je piste le homard. Mais les bateaux sont vides, il n’y a pas de ressource au cul des bateaux. « Come back tomorrow ! » Mais c’est un autre jour, et nous serons partis ! Je cherche encore. Il faudra finalement aller à la sortie de la ville pour trouver un mareyeur. Étonnants britishs, entourés d’eaux si poissonneuses, et qui, curieusement, achalandent leurs étals de poissonnier si pauvrement. Des filets tristes de cabillaud, de saumon, de flétan… Le fish and chips est à l’honneur. Les crustacés et autres poissons nobles sont exportés en quasi-totalité vers la France et l’Espagne.
Pour le fouineur, la pêche a été bonne dans le vivier. Deux beaux homards. Le dîner sera à la hauteur !
Alors que le coup de vent passe lentement, les plus grosses unités de pêche hauturière larguent leurs amarres.
Dîner de gala sous les lumières du port… Pub et dodo !
Vendredi
Départ en fin de matinée pour les Scilly. Le vent passe à l’WNW. La mer est un peu dure et le vent trop de face pour Zero. C’est plutôt inconfortable pendant quelques heures. Mais l’arrivée sur Saint Agnes est un bonheur. Le guindeau fonctionne à merveille. Bertrand installe aussi sec son filet.
Samedi
La pêche n’est pas miraculeuse mais suffisante. De quoi faire un petit repas de sashimis de lieus, de langues d’oursin blanc, et d’araignée. Balade dans l’île. Énormément d’oiseaux s’y retrouvent. Des Pipits, guillemot, grives et autres merles noirs, peuvent nicher en toute sécurité. L’île a été entièrement dératisée. Des phoques tournent autour du bateau. Pas d’autres voiles en vue. La saison « plaisance » n’a pas vraiment commencé. Tout est vierge de touristes. Le printemps, ses fleurs et ses petites feuilles vert tendre, pointe son nez. Encore une tête de Labrador sort de l’eau et nous regarde. Je teste l’eau… bien fraîche ! Pub.
Dimanche
Contournement de l’île par l’ouest à petite vitesse. Allure de pêche à la traîne. Mais ça ne donne rien, sinon le spectacle d’une navigation dans les cailloux. L’archipel est magnifique. Des cailloux roses comme à Bréhat, des plages de sable blanc, une mer parfois turquoise sous les rayons, parfois vert de gris, parfois gris vert. Quelques vedettes relient les îles, pas une voile, des petits ferries de transport de marchandise, encore quelques bateaux taxi. Site merveilleux, les Glénan en beaucoup plus grand et plus sauvage, les Glénan sans la foule, sans semi-rigides, sans... Enfin, à cette saison.
Destination Tresco. L’arrivée se fait par une passe sud de Bryher.
Lundi
Découverte de l’île. Jardin colonial pour les uns, treck rapide les autres. Pour moi, rien faire à bord, prendre le temps et bouquiner.
On se retrouve sur Zéro pour déjeuner. Et départ pour Saint Martin. À peine arrivés sur une tonne, Bertrand et Etienne posent le filet.
Guinness au pub qui domine côté sud. Retour à bord, dîner… Je repars avec Yves pour un dernier drink dans le même pub. Petit feu dans la cheminée, grande ambiance au bar, on est accueilli dans les vapeurs de gin. Et on y va pour exercer notre anglais. Il y a Francesca de New Zelande, sa femme Emilie qui vient de Londres, Sophie la plantureuse et copine du patron, enfin Nancy, la seule native qui nous raconte un peu la vie l’hiver… Retour au boat sous la lune. Calme plat. Le bruit du courant sur la carène, les oiseaux, la lune encore, et les étoiles, sans autre pollution lumineuses que le feu de mouillage.
Mardi
Départ pour le pays de Galles en fin de journée. Entre-temps, le filet est remonté. Beaucoup d’algues et une bonne dizaine de crabes verts. Les pêcheurs mettent des heures à les sortir des mailles. On décide d’en faire une soupe, comme font les Espagnols.
Dernière course à Saint Mary’s. Prise de coffre par l’arrière. Une technique efficace. Ça souffle un peu et le temps fraîchit. Dégustation du bouillon. Délicieux. Ne plus jeter les crabes verts ! C’est goûteux.
Expédition vers le pub mythique du Mermaid pour un café. Dernières courses : Pain, gin, Jura… Retour à bord.
Le départ est donné pour 16 heures.
On a très vite 20 à 30 nœuds de vent.
Mais à minuit, chute brutale à dix nœuds. Puis ça repart. Il faut prendre un ris et rouler du génois. C’est du portant, le bateau avance bien. Même rythme de quart chevauchant. C’est plutôt agréable et moins dur qu’un quart de quatre heures durant.
Il faut surveiller les rails. Beaucoup de bateaux de pêche, peu de cargos. Chemin de lune croissante et éclairante. Mer longue et scintillante, c’est magnifique.
Traversée du Bristol Channel, puis arrivée sur Skomer Island au petit matin. Un fort courant nous déhale. Zéro arrive pile avant la renverse. Au large, un bâtiment militaire surveille la zone. Le voilier contourne l’île pour trouver l’abri nord. Une île sauvage, de falaises hautes et découpées, réserve ornithologique hyper protégée… Entourée de tankers en attentes. Un contraste de fin du monde.
Un coffre visiteur nous attend. Sur un autre, à proximité, un petit voilier de 24/26 pieds roule dans le ressac. Des phoques magnifiques viennent nous voir. Encore de ces labradors de mer gris souris, luisant au soleil, magnifique. Des bruits étranges arrivent d’une micro-plage aux pieds des falaises. C’est une colonie de mammifères marins, des dizaines de spécimens, qui se bronzent au soleil, se battent, se draguent ou se reposent… On entend des grognements, des aboiements, parfois des gazouillis de bébés. C’est impressionnant du tympan.
Débarquement sur l’île. Droit d’entrée, circuit organisé, c’est une zone nature bien cadrée. L’équipage fait le tour de l’île, une balade de plus de deux heures. On y rencontre des milliers d’oiseaux. Principalement des oiseaux marins avec une majorité de macareux. Des dizaines de milliers. Encore une île réputée sans « rat ». Des panneaux d’information nous indiquent qu’il faut vérifier que nous n’en avons pas dans nos bagages. Bertrand tente une fouille à corps de l’équipage. Rien. Pas un mulot. Mais sur l’île, entre deux greens sauvages, des garennes aux kilomètres ! Des centaines de bêtes à longues oreilles, des fourrures de chapka sur patte à grandes dents… Il va falloir faire le même check avant de rejoindre le bord.
L’île est sauvage… si ce n’est les centaines de touristes qui y débarquent par vedette. Cela donne un côté légèrement déprimant. Le printemps n’est pas encore là, mais les hordes d’ornithologues en herbe sont déjà là. Ils augurent d’une belle foule en temps de vacances. Il n’empêche, c’est beau et pour le moment, il n’y a pas foule.
Il est temps de rejoindre le bord.
Retour sur Zéro. Dej. Et c’est reparti vers l’Irlande.
Traversée du canal Saint George. 70 milles jusqu’à Wicklow. Peu de bateaux rencontrés, une mer tranquille si ce n’est à l’arrivée. Il est 22 heures, le vent se renforce. Tout le monde est concentré. On porte tout pour arriver avant la renverse. En longeant le dernier banc de sable, il fallait manœuvrer encore alors qu’un bâtiment de recherche scannait les fonds. Le vent rentre encore. Au moment de passer Wicklow head, on arrive à 35 nds. On passe. Et puis d’un coup sous le vent de la côte, tout se calme. Amarrage à quai. Dîner, dodo, heureux d’être là.
Mercredi
Il reste une trentaine de milles avant Dublin. Mais il faut partir avant 9 heures AM.
Le temps d’une visite de la ville, un port de pêche traditionnel à l’embouchure d’une rivière. Rien de touristique et c’est tant mieux. Juste un panneau indique, comme dans la plupart des mouillages, que St Patrick est arrivé par là pour évangéliser l’île. Juste un moment pour acheter des coquilles Saint-Jacques et c’est reparti pour Dublin.
Belle nav, déjeuner à bord, et c’est l’entrée dans le Shannon. Le port de commerce de Dublin est en pleine frénésie depuis le Brexit. Le long de la rivière canalisée, des darses en épi, n’arrêtent pas, jour et nuit, d’accueillir des Roros, porte-conteneurs et autres vraquiers. Dans un bruit de tôle, de grincement de câble, de poulies qui vrillent et sifflent de vitesse… Et toutes ces lumières qui inondent le théâtre, préviennent le pékin du danger. Encore des sirènes envoûtantes, un vrai spectacle, on y trouve des projos rouges, blancs, verts, scintillants, à occultation, en continu… Il est temps de s’initier à la vraie Guinness.
Article rédigé par Ejvind, équipier á bord de Zerø sur ce trajet :
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