la balade de ZERØ à l'infini

la balade de ZERØ    à l'infini

Depuis l'Ecosse - Fair Island

Nous venons de finir de traverser le canal calédonien. Ce canal relie la mer d’Irlande à l’ouest à la mer du nord à l’est. Il nous a ainsi évité de faire le grand tour par le nord de l’Ecosse. Navigation probablement belle mais aussi assez dangereuse. Les courants y sont parmi les plus violents au monde. Et puis faire faire une petite navigation en eau douce à ZERØ nous plaisait bien. Alors, la sortie de l’eau salée s’est faite à Fort William. Quelques écluses plus loin et nous étions à 50 mètres d’altitude en eau douce. Un canal, somme toute banal en lui-même mais au milieu des hautes collines écossaises. Un amarrage à un ponton, un autre au pied d’un château sur le Loch Ness, un barbecue improvisé sur l’herbe fraîchement tondue comme seul savent le faire les anglais.

 

 

4 lochs, 3 jours, quelques kilomètres de canal plus loin, et nous sommes arrivés à Inverness. Les portes de la mer du nord. Entre temps, nous avons navigué sur le loch Ness. Sans y avoir vu de monstre. Mais, il est vrai, mon ami Jacques me l’a fait remarquer, il n’apparaît qu’après la première bouteille de scotch. Alors, comme le dit le proverbe (de moi) "whisky pas bu, monstre pas vu".


Outre cet aspect, naviguer sur le canal a été un vrai plaisir. De très beaux paysages, du soleil (enfin), de l’eau douce a profusion, pas de gîte, et la magie des écluses. Nous avons même mis les vélos à terre pour suivre le bateau sur le chemin de halage. Très plaisant.

 

 

 

 

 

 

Nous y avons expérimenté une nouvelle façon de faire la lessive. Trop heureux de cette eau douce en abondance, nous nous sommes tous jetés sur la lessive pour une petite remise au propre de nos affaires personnelles. Fainéants de nature, le rinçage s’est fait en traînant nos vêtements dans le sillage de ZERØ. Quelques minutes plus loin. Tout était parfait.

Nous sommes maintenant proche des 60° Nord. Ce qui vent dire, que les jours ne sont pas tout a fait les mêmes qu’en France en ce moment. Ici, le soleil se couche vers 23 h00. Il reste une lueur jusque vers 1h00 du matin, puis viennent 3 heures de nuit à peu près noire, le crépuscule est de retour vers 3 h30 et le lever de soleil à 4h30. Cela fait de belles journées.


 

 

 


Hier soir, nous avons vu nos premières plateformes pétrolières. Des citadelles de métal illuminées comme en plein jour. J’imaginais le personnel en repos nous observant passer au loin. Que pouvaient il s’imaginer. Quels rêves pouvaient-ils faire ? Que pouvons nous leur inspirer ? D’autant qu’à ce moment là, nous naviguions grand largue, avec 18 nœuds de vent et
 ZERØ filait gaillardement ses 10 nœuds à plat.

 

 

 

 

 

 

Au détour d’un cap, nous avons mouillé en pleine nuit dans une baie au nord est de l’Ecosse. Au petit matin, quel sera le paysage ? A la lumière du jour, s’étalent autour de nous une campagne austère, une terre pelée, quelques maisons grises, un énorme château lugubre. Et partout, des moutons. A quelques mètres de nous, 2 pêcheurs remontent leurs casiers. Je prends mon courage à 2 mains et engage une conversation difficile dans une langue étrangère pour moi. Ben oui, j’y perds mon anglais peu habitué a pratiquer la langue de shakespeare avec des cailloux dans la bouche Avec l’aide d’Angelo, qui, italien, arrive à parler avec les mains, nous remontons à bord 5 crabes et 2 homards. : ‘’ for free’’ j’avais compris. Nous leur laissons tout de même 10 livres.
Cela va compenser notre manque cruel de poisson pêché.
Dernier point, ici l’eau est a 12,8 ° C brrrrrrrr

Je reprends le fil de ce mail alors que nous venons d’arriver aux Shetlands. Pour le moment, je ne peux pas vous en dire grand-chose. Je rédige vite ce mail que je vais envoyer via une connexion wifi piratée. Il n’y a pas de petit profit pour les roms de la mer que nous sommes.
Après l’Ecosse, nous avons fait une halte aux iles Orkney. Un archipel au nord de l’écosse. Comment vous les décrire ? Les Orkney sont à l’Angleterre ce que la Beauce est à la France. Un grenier. Les Orkney forment un archipel d’îles absolument pelées. Pas un arbre, quelques collines. Mais des champs, des vaches, des moutons, quelques énormes fermes par ci par là. Un village désert. A mon avis, les habitants de cette île vont à la Grande Motte en vacances en été. Pour y voir du monde et le soleil. J’ai compris.


Puis une escale magique à Fair Isle. Un peu plus au nord. 2 kms sur 3. Un port ou entre à peine ZERØ. Que dire, un port, un quai. Une superbe balade. On y découvre une quantité d’oiseaux inconnus. Je n’ai reconnu que les macareux. Tout petits, entre la taille d’un poussin et d’une poule d’eau. Adorables, avec leur bec orange. Ces pauvres oiseaux font pitié. Un gros corps au regard de leurs petites ailes si bien que pour se maintenir en l’air ils doivent mouliner comme des fous. Il y a aussi des injustices dans la nature. A coté d’eux les mouettes planent et jouent avec les courants d’air, semblent s’amuser, rasent les vagues, quand eux, s’épuisent à se maintenir dans les airs. Et je ne vous parle pas du décollage à partir de l’eau. Parfois ZERØ traverse un rassemblement de ces gentils volatiles flottant au milieu des vagues. Et la, c’est la panique totale. Ceux qui sont au vent se débrouillent bien. Face au vent, ils décollent. Pour les autres, ceux sous le vent. C’est une horreur. Vent arrière, ils pédalent comme des fous, battant des ailes à se les décrocher. En vain, ils nagent, pardon, ils glissent sur l’eau avant de s’arrêter, épuisés et inquiets. Et alors ils plongent pour ne réapparaître que longtemps après.

 

 

 

 

 


Fair Isle. Une quinzaine de maison, distantes de 3 à 400 mètres les unes des autres. Probablement 40 habitants. Pas un seul arbre, mais des milliers de lap…, autant de moutons et d’oiseaux.

 

 

 

 


Je suis parti avec mon arc et mes 5 flèches, me disant, je vais jouer les robinsons, ou satisfaire quelques instincts ancestraux pour nourrir l’équipage Mais, hélas …… Autant que des poissons. Je vais devoir m’entraîner. Angelo et moi, nous sommes rabattus sur des chapeaux chinois, et des rosés des près. Bien plus faciles à attraper ces protéines là !!!.

Nous sommes donc repartis de cette superbe île, avec des rêves de gigot d’agneau et de terrine de lap…… Nous essaierons de les satisfaire aux Shetlands.

Sinon, coté navigation, c’est parfait. Du vent, pas mal. Et bien orienté. Eole semble de bonne humeur en ce moment. ZERØ file aisément et allégrement ses 9 nœuds. Cela nous permet de profiter des escales.


 

 

 


ET coté météo, du bon, c'est-à-dire soleil, et du moins bon, c'est-à-dire de la pluie. Mais globalement, maintenant, et probablement depuis que nous avons passé le 60e nord, il ne fait plus frais. Il fait FROID !!!!! Nous attendons le thermomètre que Marie nous a promis, mais on estime la température a 13- 14 ° environ.

Aux Shetland, changement d’équipage. Angelo, Pierre et Brigitte nous quittent, et nous récupérerons Johanne et Lionel. Je vais essayer de vous envoyer d’autres photos d’ici notre départ pour la Norvège.



24/09/2011
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