la balade de ZERØ à l'infini

la balade de ZERØ    à l'infini

au pied du colosse

J'écris ce mot, depuis Rhodes, tranquillement amarré au vieux port nommé Mandraki Marina, aux pieds du colosse; du moins, ce qu'il en reste: juste ses bases.

 

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Voila 1 mois que je suis dans ce coin de la mer Egée. 10 jours de chantier, 3 semaines de navigation tranquille dans le triangle Symi, Rhodes, Nyssiros. De grandes chaleurs, le meltem encore puissant.

 

Ouzo, Mythos, souvlakis, saganakis, salade grecque, moussaka, rythment nos repas. Mais , je ne fais pas ce billet pour evoquer les talents culinaires des grecs.

 

Je viens de vivre une mutation urbano-socio-temporelle . Mutation de la ville de Rhodes. Elle a eu lieu entre le 31 octobre et le 2 novembre. En 48 heures á peine.

 

Le 31 Octobre, elle etait encore cette ville touristique, accueillant dans la darse, jusqu'à 3 cruises ship et ses 3 à 4000 passagers chacun. La vieille ville médiévale, superbe par ailleurs, est alors totalement orientée vers le tourisme.

 

Le vieux port est bondé de bateaux de location; plusieurs fois, je m'y suis presenté pour entendre une fin de non recevoir . ''complet, allez a la nouvelle marina ''. Mais celle ci est toute neuve, moderne, impersonnelle et loin du centre . pas le choix, il n'y a pas de mouillage .

Le plan d'eau est plein de voilier, les petits ports grecs sont bondés, le meltem souffle encore fort, il fait chaud.

 

Tout ceci, c'etait avant . Avant ces fameuses 48 Heures . Et donc, depuis le 2 novembre, c'est different.

 

Le vieux port a de la place, les bateaux de location ont soudainement disparus.
Plus aucun cruise ship, les rues de la vieille ville sont desertes. Les avions en phase d'atterissage survolant le port, se font rares. Les magasins sont fermés.

 

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Les courageux qui restent ouverts pratiquent des rabais enormes.

 

Maintenant que je suis la pour 5 jours, entre 2 equipages, je decouvre une autre ville .

Les locaux semblent bien plus decontractés, l'animation s'est déplacée de l'intérieur des remparts à l'exterieur. Dans la ville nouvelle. Les bars de la vieille ville sont deserts, ceux du quartier peripherique sont bondés de jeunes locaux.

 

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Les seuls rares touristes semblent hagards, perdus. Pour sur, ce n'est plus le Rhodes des guides touristiques.

 

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Alors que je me promene encore dans la ville, on me reconnait. Le loueur de voiture, le seul encore ouvert me fait signe, le restaurateur ou j'allais pendant le chantier me fait un large sourire. Meme le responsable du vieux port , qui tel un cerbere m'envoyait chier il y a encore 5 jours, est devenu agréable, et souriant. Et, etonnemment, il y a des embouteillages.

La saison est finie, les travailleurs semblent fatigués. Probablement en vacances, ils sont  dans la rue, fetant, buvant, revivant. Un peu comme une délivrance apres une session d'examen de fin d'etudes; ce moment ou est on est épuisé mais ou on a aussi envie d'en profiter.


Et même la météo, dans un beau synchronisme,  s'est mise au diapason. Mardi 1 novembre a eu lieu notre premiere journée de pluie . Mercredi 2, notre premier fort coup de vent .
Depuis, le meltem est parti, remplacé par une gentille brise de sud. La température a fraichie, mais reste encore compatible avec le port du tee shirt et du short.

Le soleil est toujours la . Mais plus le colosse.



03/11/2016
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